Actualité 2019-09-13T11:53:33+00:00

Ian Curtis likes this place

Une exposition collective proposée par Julien Griffaud et Quentin Spohn

du 13 septembre au 12 octobre 2019 à la Maison Abandonnée (Villa Cameline) Nice

Vernissage le Vendredi 13 Septembre à 18h30

Dans ma jeunesse, le rock tint une grande place dans ma vie. Le rock et le saxophone.
De 1985 à 1992, j’ai pratiqué le saxophone avec assiduité plusieurs heures par jour et avec le groupe Alto Bruit, vécu au rythme des répétitions et des concerts.
Ce qui importait alors, que ce soit lors de ma participation au groupe ou lors de la pratique solitaire et quotidienne de l’instrument, c’était la recherche d’un son plus que d’un style.
Je pense que c’était d’ailleurs la préoccupation de tout le groupe, la recherche d’un son et l’expérimentation.
C’est dans ces dispositions d’esprit que j’ai découvert Joy Division, probablement grâce à Baddy, guitariste et chanteur du groupe, qui possédait une sérieuse collection de disques vinyles et qui réalisait pour les autres membres d’Alto Bruit des compilations riches et variées.

Dans ce contexte, et comme pour beaucoup, l’impact de la musique distillée par Joy Division sur mon esprit et mon corps fut très important.
Je découvrais dans ce son une tension sous-jacente, une énergie tout juste contenue, un état limite.
État limite confirmé plus tard par les prestations scéniques de Ian Curtis sur scène, mais à l’époque où j’écoutais quotidiennement ce groupe, internet n’existait pas et j’ai découvert les images de concert de Joy Division que bien plus tard (lors d’une expo au PS1 de New York en 2014 me semble-t-il).
Encore aujourd’hui, quand j’écoute Joy Division, j’y entends quelque chose de profond, de profond et d’universel, une énergie que l’on ressent, que l’on devine, mais que l’on ne peut appréhender visuellement. Et l’inconscient qui nous structure affleure à la surface…

C’est cette même vibration, cette même énergie invisible que je cherche à rendre sensible dans ce nouveau travail où des apophyses vertébrales se laissent deviner derrière des fentes dans la surface.
Entre cette structure habituellement cachée qui affleure par endroits et la surface définie par la toile, il y a comme une pulsation, une vibration que j’essaie d’amplifier.
L’alignement et le rythme des vertèbres sont ici très importants. Ils conditionnent la naissance de l’onde, de la vibration qui doit se prolonger jusqu’au bas du dos, jusqu’au bout de la colonne vertébrale, comme sait encore si bien le faire la musique de Joy Division.

Ian Curtis likes this place

Du 13 septembre au 12 octobre 2019 à la Maison Abandonnée (Villa Cameline) – Nice 

43 avenue Monplaisir – 06100 Nice – www.villacameline.fr